dimanche 8 novembre 2015

[Vidéo] Première mondiale : une voiture autonome en centre ville


Pendant deux ans, l’institut de recherche Vedecom va faire rouler sa voiture autonome en plein cœur de Versailles. Une expérience inédite qui sera riche d’enseignements pour Renault et Peugeot PSA. Reportage.



Oubliez les clichés sur la voiture laboratoire de type Google Car avec son antenne gyroscopique sur le toit. Le véhicule autonome qui sillonnera pendant deux ans le centre de Versailles ne se fera pas remarquée par les badauds. Vedecom a "redesigné" tout spécialement cette Renault Zoé électrique pour dissimuler les 6 capteurs et les 4 caméras qui lui donnent une vision à 360°.

La dérogation obtenue par cet institut de recherche est exceptionnelle. Une première mondiale même. Les deux kilomètres que le véhicule effectuera entre la gare et la mairie est en zone dense très loin des tests réalisés sur les routes dégagées de Californie ou tout récemment en périphérie de Bordeaux.

Cette voiture autonome dispose d’un GPS d’une précision centimétrique contre 50 cm de marge d’erreur pour les GPS du commerce. Les feux sur le parcours sont équipés de balises wifi qui signifient leur état (vert, orange, rouge). C’est le seul changement apporté à  l’infrastructure urbaine.

L’intelligence est embarquée dans le coffre avec pas moins de trois ordinateurs : un pour analyser les informations remontées par les capteurs, un autre pour la connectivité avec les feux et les autres automobiles et, enfin, un dernier pour prendre les décisions. La force de freinage tient compte des conditions météo. Avec « un temps de réaction qui sera toujours plus court qu’un humain », rassure Anne-Charlotte Nicoud, chef de projet chez Vedecom.

Dès que le GPS l’autorise, par un changement de lumières dans l’habitacle, le chauffeur peut se mettre en mode autonomique. L’écran central diffuse alors de l'infotainment comme une fiche sur un bâtiment historique situé à proximité. Pour autant, le conducteur doit rester à sa place. La Convention de Vienne qui régit notre code de la route rappelle que le conducteur doit être maître de son véhicule en toute circonstance. Autonome ou nom.
 
Le volant se met à tourner dans tous les sens quand la voiture a perdu le signal GPS, le conducteur reprend alors la main d’un seul coup de pédale. L’avenue de Saint-Cloud avec sa double rangées d’arbres et ses immeubles de haute taille ne facilitent pas la transmission. Un gros bouton rouge permet aussi un arrêt d’urgence.

Vedecom étant financé par l’Etat mais aussi par des industriels parmi lesquels on compte les constructeurs Renault et Peugeot PSA, il est fort à parier qu’un certain nombre de dispositifs testés à Versailles se retrouveront sur les voitures autonomes prévues pour être commercialisées en France dès 2020. 




vendredi 16 octobre 2015

Axa, Engie et BNP Paribas, les entreprises les plus digitales du CAC 40

Réuni par Gilles Babinet et Les Echos, un comité d’experts a désigné les deux fleurons de la bancassurance et l’énergéticien comme champions de la transformation numérique. En mettant l’accent sur la culture digitale qu’ils ont su insuffler en interne.



Comment évaluer la maturité numérique d’une entreprise ? Si les fleurons de l’économie française sont constamment « benchmarkés » sur leurs performances économiques ou sociales, le digital, un levier pourtant incontournable de leur transformation, est mis de côté.

Pour la deuxième année consécutive, la rédaction de Business Les Echos a tenté de cerner le niveau de « digitalisation » du CAC 40 au travers d’une centaine de questions, quantitatives et qualitatives, rédigées selon la méthodologie établie par Gilles Babinet, digital champion représentant la France auprès de la Commission européenne. Avec Equancy, EMC², Médiamétrie et Google for Work comme sponsors.

Par rapport à la première édition, un critère a été ajouté à côté de la présence en ligne (sites web, e-commerce…), du niveau de maîtrise technologique (cloud, big data…), de la culture digitale et de l’ouverture sur l’écosystème numérique. Celui de la sécurité et des dispositifs mise en place pour lutter contre le piratage et la fuite des données sensibles.

Le critère de la culture digitale a été aussi surpondéré. « Les entreprises lauréates ont compris qu’elles devaient adopter une approche transversale afin que le numérique soit adopté par tous », a souligné Gilles Babinet, lundi 5 octobre, lors de la remise du prix eCAC40 aux trois premiers du classement. Le palmarès intégral est à retrouver sur Les Echos.

Sur la base de ces critères, les dossiers ont été passés en revue par un comité d’experts réunissant, entre autres, des investisseurs - Jean Bourcereau (Ventech), Marie-Christine Levet (administratrice notamment d’Iliad et BPI) – des fournisseurs IT - Alain Crozier (Microsoft), Frédéric Groussolles (Google) – des syndicats professionnels et des think tanks - Guillaume Buffet (Renaissance Numérique), Guy Mamou-Mani (Syntec Numérique).

Crédit : Les Echos
 Chez Axa, les jeunes recrues initient les seniors

Au final, le tiercé de tête a complément changé par rapport à l’an dernier. Schneider Electric, Publicis et Vivendi ont laissé leurs places sur le podium à Axa, Engie et BNP Paribas. Sachant que ni l’assureur ni le banquier ne figuraient dans le top 10 en 2014.

Axa qui investit 180 millions d'euros sur 3 ans pour mener à bien sa transformation numérique en France sur la période 2015-2018 a insisté sur ce volet social. Formations en face à face ou e-learning, l’assureur multiplie les initiatives pour acculturer au digital ses 11 000 collaborateurs français. Il a aussi initié ses agents généraux et ses commerciaux à Facebook et LinkedIn, médias sociaux clés pour la prospection et la fidélisation client.

Et comme ce sont les jeunes actifs de la génération Y qui maîtrisent le mieux ce type d’outils, ils sont invités à initier les profils plus senior sachant que la moyenne d’âge chez Axa s’élève à 48 ans dans l'Hexagone. Son patron, Henri de Castries, s’est lui aussi prêté à ce jeu du « reverse monitoring ». « Quand j’ai voulu expliquer Tinder à mes enfants, ils se sont bien moqués », a t-il confié à la remise de son prix.

« Nous devons comprendre de quelles compétences nous aurons besoin dans 3, 5, 10 ans et évaluer l’écart avec nos compétences actuelles » a t-il poursuivi plus sérieusement. Car, pour le PDG d’Axa, si le numérique change le modèle économique même de sa profession, il ne remplace pas l’humain. « L’assurance reste un métier de données et de proximité. » Et si le big data pourra prévenir des catastrophes naturelles, l’agent général garde toute sa place dans des drames comme celui vécu récemment sur la Côte d’Azur.

La concurrence des « barbares » du web fait augmenter la qualité de service

En un an, Engie (ex GDF Suez) est, lui, passé de la cinquième à la seconde place. C’est Marc Florette, chief digital officier de l’énergéticien, qui est monté sur scène. Un symbole. Directement rattaché au PDG, Gérard Mestrallet, il occupe une fonction véritable transverse. « J’interviens aussi bien sur le volet RH de la transformation numérique que dans l’exploitation de nos données », a t-il expliqué.

Et si Engie a multiplié les initiatives pour constituer son écosystème et s’ouvrir aux startups – Innovation Week, hackathons, fonds de 100 millions d’euros pour les prises de participation -, le groupe n’en oublie pas ses forces vives. Ses collaborateurs ont remonté ces derniers mois plus de 400 initiatives dans le digital.

Troisième du palmarès eCAC40, Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, a, lui, aussi, insisté sur la complémentarité entre les nouvelles technologies et le rapport humain. « Le digital apporte une meilleure connaissance du client, une véritable efficacité commerciale. Pour autant, il ne s’oppose rien au contact physique, au face-à-face. »

Quant à l’arrivée de pure payers du web – les fameuses fin tech - qui viennent déstabiliser les institutions bancaires, il y voit plutôt une promesse d’une plus grande qualité de service pour les clients. Selon lui, le big data pourrait notamment aider un internaute à évaluer lui-même son « scoring » pour savoir s’il peut ou non souscrire à tel crédit à la consommation.

On notera, enfin, l’existence d’un autre baromètre pour juger de la maturité des entreprises du CAC 40 au travers de l’expérience client sur les différents canaux digitaux (web, applications, réseaux sociaux). Dans ce récent classement proposé par le cabinet Kurt Salmon, le podium se compose d’Airbus, Renault et Orange.


samedi 26 septembre 2015

Faites-vous-même votre loi sur le numérique (enfin ce qu’il en reste)

Après trois ans d’attente, la loi sur le numérique est sur les rails. Enfin presque. Il ne s’agit que d’un projet de loi,  amputé de l’essentiel (le volet économique). Seul satisfecit, il est soumis à consultation des internautes.




Plus c’est long, plus c’est bon… Est-ce que cette maxime s’appliquera à la future loi sur le numérique ? Originellement prévue pour fin 2012 puis fin 2014, entre remaniements ministériels et retards à l'allumage, elle ne sera présentée au mieux que début 2016. 

Et encore ne s’agit-il que d'un texte amputé du volet économique, contrairement à ce qui avait été annoncé il y a an. Pour la suite, il faudra patienter pour aborder les choses sérieuses au détour d'une loi Macron 2.

En attendant, il faut se contenter d’un projet de loi qui reprend les thématiques sociétales sur la libre circulation des données (open data), l’intégrité des données personnelles, l’accessibilité des services numériques aux personnes handicapées ou la neutralité du net.

Ce texte est soumis à consultation des internautes depuis ce samedi 26 septembre et pendant trois semaines. Il faut saluer l’initiative. C’est la première fois qu’un un projet de loi s’essaie à la démocratie directe sous avant son envoi au conseil d’Etat et son adoption en Conseil des ministres.

Anonymes, associations mais aussi fédérations professionnels et lobbyistes pourront contribuer au texte législatif pour l’enrichir. Les contributions ayant reçu le plus de votes auront « la garantie d’obtenir une réponse officielle du gouvernement. » 

Leurs auteurs des contributions se verront reçus par Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, afin de pouvoir lui exposer en détail leurs propositions. Cool !

mardi 15 septembre 2015

La Société Générale teste une carte bancaire taillée pour l’e-commerce

La banque reprend à son compte la technologie d’Oberthur qui consiste à changer toutes les heures les trois chiffres du cryptogramme.


Trois chiffres qui valent de l’or, surtout pour les hackers. Les fameux trois chiffres du cryptogramme qui se situent au dos de votre carte bancaire, le sésame pour les achats en ligne. 

Pour sécuriser ces transactions, la Société Générale expérimente des cartes nouvelle génération avec un code de sécurité dynamique, en s’appuyant sur solution OT Motion Code d’Oberthur Technologies.

Concrètement, les trois chiffres du cryptogramme sont remplacés par un petit écran intégré qui affiche un nouveau code toutes les heures réduisant ainsi la fenêtre d’opportunités des fraudeurs. Le format et les fonctionnalités de la carte, par exemple le sans contact, restent, eux, inchangés. La banque présentera cette innovation au Salon du e-commerce qui se tiendra du 21 au 23 septembre à Paris Porte de Versailles.

A partir de ce mois de septembre, Banque Populaire et Caisse d’Epargne testent également la solution d'Oberthur Technologies auprès de mille clients.



lundi 27 juillet 2015

Mettez votre dossier médical sur votre montre connectée

En  attendant une hypothétique généralisation du dossier médical personnel, des applications mobiles comme celle de Malakoff Médéric, permettent de renseigner une fiche santé personnelle pour aider les secouristes.


Et si votre montre connectée n’était pas qu’un gadget mais pouvait vous sauver la vie… Le groupe mutualiste Malakoff Médéric lance « SOS urgences » sur l’Apple Watch. Cette application gratuite permet à l’utilisateur d’accéder aux numéros utiles en situation d’urgence: SAMU, pompiers, SOS médecin, centres anti-poison, pharmacies de garde...

Elle permet de localiser les urgences hospitalières, pédiatriques, maternités et pharmacies les plus proches et d’envoyer un SMS personnalisé au contact de son choix une fois les secours prévenus. Plus précieux encore, le porteur de la montre peut renseigner sa fiche santé personnelle pour aider les secouristes : groupe sanguin, allergies, maladies, traitements en cours… Apple entend, lui, proposer ce "carnet de santé digital", avec Healthbook.


Bref, tout ce que devrait que devait comporter le dossier médical personnel (DMP), lancé il y a onze ans par Philippe Douste-Blazy. Sorte de carnet de santé numérique recensant nos antécédents médicaux, ce DMP était censé faciliter l'échange d'informations entre professionnels de santé et faire économiser trois milliards et demi d'euros par an à la Sécurité Sociale. En fin de compte, il aura coûté des centaines de millions pour un bénéfice insignifiant.