L’agrégateur d’offres d’emploi a mis au point un algorithme permettant d’extraire automatiquement les compétences d’un candidat et de le guider vers un emploi auquel il n’aurait pas spontanément postulé.
On connaît le paradoxe. Alors que
la France connaît trois millions et demi de demandeurs d’emploi, plus de 460 000
offres d’emploi seraient non pourvues. La faute à qui ? A quoi ? A
ces recruteurs qui recherchent le mouton à 5 pattes ou embauchent toujours les
mêmes clones. Aux candidats trop frileux pour postuler en dehors de leur métier
d’origine ?
Le big data pourrait briser ce
cercle vicieux en réalisant enfin le « matching » tant espéré entre
compétences explicites ou implicites des candidats et besoins plus ou moins
bien exprimés par les employeurs. C’est le pari de Jobijoba, agrégateur d’offres
d’emploi de près 400 jobs boards. Le site lance son Conseiller emploi virtuel
en s’appuyant sur les données accumulées depuis quelque 8 ans d’existence.
Ce conseiller va analyser le CV
uploadé par le postulant mais aussi ses profils sociaux (Facebook, Twitter, Google+),
son éventuelle lettre de motivation, sa navigation sur le site. A partir des
lieux où il a étudié et exercé ses métiers, des expériences qu’il a engrangées,
l’algorithme va en déduire des compétences, des affinités et les confronter aux réalités au
marché du travail.
L’objectif du Conseiller emploi virtuel étant d’ouvrir l’horizon de recherche en suggérant aux candidats des emplois
et des secteurs auxquels ils n’auraient pas forcément pensé mais pour lesquels
ils ont les compétences requises.
Une secrétaire qui maîtrise des
notions de compatibilité et Excel pourrait candidater à des postes de secrétaire
comptable, d’assistante de direction, de gestionnaire de paye. Vous êtes
journaliste web ? Pourquoi ne pas répondre à cette offre de community
manager qui exige des compétences « rédaction » et « relation
presse » que vous maîtrisez.
Sur cette base statistique, le
candidat va voir le salaire ou le type de contrat proposé mais aussi les
régions les plus demandeuses de ce profil ainsi qu’un nuage de compétences demandées.
En violet, apparaissent celles qu’il a déjà. A lui de décider si les
compétences manquantes sont rédhibitoires ou non pour postuler.
L’étape suivante de Jobijoba étant
de suggérer la ou les formations qui combleront le gap. Il peut déjà dégager
des méta-compétences propres à une typologie d’offres. Par exemple, un grand
nombre de sociétés dans le luxe réclament des commerciaux parlant à la fois le
russe et l’arabe. Une paire de langues qui ne saute pas aux yeux première vue et que met
en lumière le big data.
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