Entre les transports en commun et les nouveaux modes de mobilité – covoiturage, vélos en libre-service…-, la limite entre données publiques et données privées est floue. Un rapport fait le point.
Alain Vidalies,
secrétaire d’État en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, a reçu,
jeudi 12 mars au Numa, un rapport sur l’ouverture des données de transport présenté
par Francis Jutand, directeur scientifique de l’Institut Mines-Telecom.
Un rapport
volumineux (147 pages) qui tente de formuler des recommandations sur les
opportunités en matière d’open data dont peuvent bénéficier les usagers, mais
également sur les règles qui doivent encadrer l’ouverture des données.
Avec d’emblée
une question. Faut-il alors limiter l’ouverture des données aux seuls services
publics ou bien l’étendre à d’autres services ayant le même objet ? « En effet, note le rapport, il n’est pas toujours aisé à déterminer ce
qui relève d’une mission de service public: les services de vélo en
libre-service (VLS), d’autopartage, de stationnement, les équipements destinés
au vélo peuvent, selon les cas, être ou non des services publics. »
Le Comité
Jutand recommande que les dispositions en matière d’ouverture des données pour
les nouveaux services de mobilité et le stationnement s’appliquent aussi à des
services qui, sans constituer des services publics, donnent li eu à une
convention avec une personne publique.
De même, les services
liés à l’information des voyageurs mis en place par les collectivités
territoriales (calculateurs d’itinéraire, calcul du prix d’un trajet…) seraient
également rendus réutilisables, sous conditions.
Pour les
services concurrentiels de transport et la route, la question de l’ouverture
des données doit être examinée dans le cadre de la mise en œuvre – au niveau
européen – de la directive sur les systèmes de transport intelligents.
Concernant les
données des services de transport en situation de concurrence, le Comité
recommande la mise en place concomitante d’un règlement européen visant à
prévenir de possibles abus de position dominante des fournisseurs de service
d’information vis-à-vis des opérateurs de transport.
S’inspirant du
règlement adopté pour les systèmes informatisés de réservation dans le transport
aérien, « ce règlement pourrait comprendre,
par exemple, un encadrement des commissions d’intermédiation et une obligation
de »neutralité dans l’affichage des résultats. »
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