mercredi 18 mars 2015

Banques et startups, comment nouer de bonnes relations

Le Crédit Mutuel Arkéa et France Digitale publient un guide des bonnes relations entre startups et banques. Une étude menée auprès de 250 entrepreneurs innovants.



Au fil des ans, deux mondes a priori éloignés deviennent indissociables. D’un côté, les startups pensent que les banques ne comprennent pas leur business. 

Certaines avouent même avoir baissé les bras face aux déconvenues qu’elles ont pu rencontrer. Bien souvent, elles considèrent la banque comme une simple formalité indispensable à l’ouverture d’un compte. 
Les banques, de leur côté, voient leur volonté d’accompagner les startups souvent mise à mal par les contraintes règlementaires et la difficulté à intégrer dans leur propre modèle économique celui des startups.

Un guide des bonnes relations entre banques et startups, édité par Le Crédit Mutuel Arkéa et France Digitale, tente de réunir ces deux mondes. Une startup n’est pas une entreprise comme les autres. C’est une jeune entreprise, à la recherche de son modèle d’affaire, en s’appuyant sur des innovations.

Comme son nom l’indique, une startup vise une croissance très importante et continue, avec des coûts marginaux faibles ou nuls. Pour capter des parts de marché, elle s’appuie, les premières années, sur des déficits massifs et durables. Une startup a besoin de capitaux sur la durée pour générer des cashflows importants dans le futur.

La recherche d’hyper-croissance pose des difficultés pour les banques : privilégier les coûts sur les revenus entraine d’importants risques de défaut avec un fort besoin en capital et une croissance peu prévisible.

Or, les modèles classiques d’analyse des banques sont conçus sur des activités dont la pérennité est acquise. Le financement d’une startup en fonds propres relève de ce fait, avant tout, du capital-investissement. Ce n’est pas le métier d’une banque traditionnelle.

Pour favoriser la relation, certaines banques ont développé des programmes dédiés aux startups, accompagnés de nouveaux services et produits. Il s’agit pour ces établissements de co-construire des offres innovantes et économiquement pertinentes avec et pour les startups. Avec deux priorités : les solutions de paiement, qui constituent souvent le point névralgique pour les startups, et la gestion des flux bancaires.

L’évolution structurelle du secteur amène les banques et les startups à converger et à renforcer leur collaboration. Principalement portée par les startups, l’accélération digitale est une réalité pour les banques. Startups et banques partagent des enjeux technologiques communs : une banque est avant tout une entreprise qui gère de l’information à grande échelle, comme en témoigne le défi du big data.

En parallèle, la crise de confiance dans le secteur bancaire, couplée à une croissance atone, ont favorisé l’émergence de nouveaux acteurs. C’est le cas des FinTechs qui investissent les activités historiques de la banque, tout en s’appuyant sur les acteurs traditionnels pour gérer leur backoffice et faire face au poids des exigences réglementaires ou juridiques. 


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